Sais-tu ces grands voyages D'ombres pourprées et de blanc Aux ongles des feuillages Qui s'accrochent à tes paupières ? Sais-tu les ombres du temps Te permettant de croire ? Sais-tu ces soirs Et ces pastels des aurores offertes ? Sais-tu ces grands voyages bleus Aux seins brûlants de lait chaud D'où naquirent les soleils ? Sais-tu ce froid qui te réchauffe Et te fait frémir le ventre Aux fontaines des plaisirs ? Sais-tu ces pieds nus blancs Dans le sable fondant ? Sais-tu le feu qui dort Au long des sens, au long des corps ? Sais-tu la flûte et l'air léger S'accouplant dans un délire Qui te rassure ? Sais-tu ces songes égarés Vers des Mexiques oubliés Aux fontaines de l'été ? Sais-tu ces promenades D'ombres pourprées et de blanc Aux ongles des feuillages Qui s'accrochent à tes paupières ? Sais-tu ces grands voyages Tout au bout de tes doigts Au bout de tes regards Quelque part dans un coin de toi, Quelque part dans un coin de toi ? Sais-tu ces grands voyages bleus Aux seins brûlants de lait chaud D'où naquirent les soleils ? Sais-tu ce froid qui te réchauffe Et te fait frémir le ventre Aux fontaines des plaisirs ? Sais-tu la flûte et l'air léger S'accouplant dans un délire Qui te rassure ? Sais-tu ces songes égarés Vers des Mexiques oubliés Aux fontaines de l'été ?