A A A A


[Verse 1]
A                                            E
C'était un jour d'été comme on en fait beaucoup,
E                                         D
Entre mer et garrigue au début du mois d'août,
           E               A     A7
Un air de chanson dans la tête ;
D                                       C#m
Et puis l'envie de voir si la mer était bonne,
C#m                                     D     D#dim
Je roulais par hasard entre Nîmes et Narbonne.
           A   F#m  Bm  E
Je me suis arrêté à Sète.


[Verse 2]
A                                         E
Poussé par les voitures ou porté par les vents
E                                         D
Dans cette cité-là, que l'on passe en suivant
          E         A       A7
N'importe quel itinéraire.
D                                         C#m
À peine a-t-on le temps de quitter les faubourgs,
C#m                                  D     D#dim
C'est là le résumé de la vie le plus court
         A     E      A
On se retrouve au cimetière.


[Verse 3]
A                                   E
Le calme anonymat qui réside en ce lieu
E                                             D
Est celui que l'on voit chez les morts de banlieue :
          E             A      A7
On chercherait l'extravagance.
D                                 C#m
Aussi libre qu'on ait vécu, décidément,
C#m                                 D    D#dim
On est toujours guetté par un alignement,
           A   F#m    Bm      E
Sauf de discrètes différences.


[Verse 4]
A                                     E
C'est un pin parasol qui n'aura pas éclos
E                                     D
Tant viennent les amis piétiner cet enclos.
            E                  A       A7
J'ai peu d'espoir qu'il ne grandisse.
D                                   C#m
Ils continueront donc de rôtir au zénith,
C#m                                         D   D#dim
Mais de tous leurs bouquets posés sur le granit,
           A       E    A
Pas un ne m'a semblé factice.


[Verse 5]
A                                        E
Au milieu d'un essaim de touristes en chaleur,
E                              D
J'ai vu s'épanouir une petite fleur
              E                A      A7
Qui semblait marcher comme on danse,
D                                        C#m
Avec deux seins de soie déguisés par un voile,
C#m                                       D    D#dim 
Et l'ombre de ta croix n'a pas bougé d'un poil.
         A   F#m       Bm      E
Je me demande à quoi tu penses.


[Verse 6]
A                                         E
À quoi tu penses donc, laquelle as-tu choisie,
E                                           D
Des ruses que les hommes ont trouvées jusqu'ici
            E                A      A7
Pour rendre la mort moins cruelle ? 
D                                            C#m
Survie de l'âme ou fin de tout, quoi qu'il en soit,
C#m                                       D    D#dim  
C'est pas beau de mourir pour demeurer de bois
             A    E   A
Aux larmes d'une demoiselle.


[Verse 7]
A                                            E
Comme elle avait vingt ans et qu'elle était jolie,
E                                     D
La laisser s'en aller n'eût pas été poli ;
             E               A    A7
Les chagrins sont durs à cet âge.
D                             C#m
On avait une sorte d'ami en commun,
C#m                                          D    D#dim
C'était mieux qu'un début, je lui ai pris la main ;
           A    F#m      Bm     E
Nous voilà partis pour la plage.


[Verse 8]
A                                       E
Entre le bris des vagues, le son des soupirs,
E                                     D
Les sardanes funky qu'on entendait glapir
       E            A       A7
En modulation de fréquence
D                                             C#m
Et les cris des enfants qui s'ébattaient dans l'eau,
C#m                                   D   D#dim
Quelque maître nageur sifflait un pédalo
               A    E     A        Faug 
Voguant vers l'horizon, vacances...