Sèche et fade La vie sans toi n’a rien de bon Couvertes de poudre blafarde Les belles chimères m’entraînent au fond Toi reine de jais Compagne d’évidence Vois comme mes mains sont marquées Lacérées par l’absence Les étoffes chaudes et soyeuses me gardent et me retiennent Laissant filer les jours dans les rayons d’ébène Puis l’instant arrive, le grand Rien se réveille Ouvre son écrin vermeil Annihile l’anémie et la torpeur Qui transpercent chacune de mes heures Et dans un cercle obscur Nous voilà seuls, réunis jusqu’aux trépas du temps Parle moi ne lâche jamais plus mes os éreintés Croupissant lentement jusqu’au soleil mourant